Tout commence par une vision !

 

En fonction d'un besoin préalablement identifié, le designer chaussure dessine la chaussure répondant à ce besoin. Durant cette première étape, rien n’est impossible. Le dessin du designer servira de guide tout au long des étapes de fabrication.

A la fin de cette étape, un cahier des charges est défini et les matières sont choisies.

Le formier réalise à cette étape la base de toute chaussure : la forme, la chaussure en 3D.

 

Sa mission, mettre en forme le dessin tout en conservant les volumes nécessaires pour le confort du pied. C’est ce qui va définir le chaussant d’un modèle et rendre la chaussure agréable à porter ! Le formier ne va pas prendre en compte uniquement les éléments fournis par le styliste, il va penser et travailler la "forme” pour rendre la chaussure finale des plus confortable possible.

 

La "forme” était anciennement en bois puis pour des questions de praticité et d’avancé technologique elle est aujourd’hui en plastique. Une fois validée, elle sera recréée dans toutes les pointures.

A cette étape de la fabrication le patronnier/modéliste entre en scène. Il prend soin de réaliser une "coquille", c'est-à-dire une réplique moulée sur la "forme” dans un plastique très fin et rigide sur laquelle il pourra dessiner : Mettre le dessin sur forme.

 

C’est sur cette coquille qu'il va reprendre le dessin du styliste et organiser la conception du patron de la chaussure. A cette étape, le patronnier va définir toutes les informations utiles comme les coutures, les perforations...

Le coupeur se voit alors confier le patron du modèle. Il va sélectionner les peaux et découper les différentes parties du patron. Les découpes sont faites au laser, au jet d’eau ou à l’emporte-pièce, ou encore à la main avec un tranchet ou un cutter adapté.

 

LA DÉCOUPE DE LA MATIÈRE

Une fois le prototype prêt, il est temps de passer à la fabrication ! La première étape, c’est de découper dans les matières toutes les pièces qui vont être nécessaires pour chaque paire. On peut utiliser des emporte-pièces, comme ici pour nos semelles, et pour certaines usines plus robotisées, c’est une machine laser qui découpe les formes !

Les différents éléments découpés vont être assemblés pour former le dessus de la chaussure, cela s'appelle le piquage.

 

A cette étape les différentes pièces de la chaussure vont être cousues ensemble et la chaussure va commencer à prendre forme.

 

La fin de l’assemblage est marquée par une opération s’appelant le claquage, consistant à relier l’avant et l’arrière de la chaussure formant ainsi la tige.

La méthode traditionnelle est particulièrement complexe, Ia tige est remise sur la forme et les matières vont être travaillées pour épouser parfaitement les volumes choisis. La première de montage est fixée sous la forme avant de mettre la tige sur forme.

 

Nous obtenons une chaussure en volume (enfin !). Selon les cas cette opération se fait à la main ou à la machine. Le cuir sera attaché à la première de montage grâce à des pointes dites "tête homme”.

Ensuite c’est au tour de la semelle de faire son entrée.

Plusieurs méthodes sont envisageables pour le semelage :

 

1 - Pour les chaussures de conception plus traditionnelles, elle va tout d’abord être encollée à la première de montage puis cousue.

 

2 - Pour les modèles de chaussures de travail, la semelle est le plus souvent injectée. Un moule de fond est placé sous la tige et le polyuréthane est alors envoyé sous pression dans le moule et vient adhérer directement à la matière de la tige.

Brûlage des fils qui dépassent, laçage, cirage, mise en boîte...

L’étape des finitions est l’étape des petits détails qui ont toute leur importance.

 

C’est à cette étape que nous rajoutons les oeillets, les lacets...

Toutes ces petites choses qui nous font craquer ! Il y a également pleins de petits détails à régler comme brûler les fils qui dépassent, ou bien rajouter la bride ! Ensuite, elles sont enveloppées dans leur joli papier, puis mises dans les boîtes avant de nous rejoindre à Bordeaux et de finir à vos pieds.